Prière de la Mission Marie Mère des Prêtres et sa version enfants
Rosaire pour les prêtres :
Vous pouvez écouter nos enregistrements ci-dessous :
- mystères joyeux :
- mystères lumineux :
- mystères douloureux :
- mystères glorieux :
Chaque jeudi, ce chapelet est prié pour les prêtres à 18h15 sur Radio Maria France.
Un Chapelet original pour prier pour les prêtres avec les 5 doigts de la main, inspiré d'une prière du père Jorge Bergoglio (pape François).
Un beau chapelet médité pour les prêtres le Jeudi Saint de la Fraternité Missionnaire Marie Mère des Apôtres !
Prière à Jésus, Prêtre éternel (Louise-Marguerite Claret de la Touche)
Prière à Marie Mère des Prêtres (Jean-Paul II)
Une prière pleine d'humour pour nos curés !
Plein d'autres prières pour les prêtres : Ste Faustine, Thérèse de Lisieux, Benoît XVI, Cardinal Cushing, Marcel Van...
Prions aussi avec des textes de Jean-Paul II...
Nous les avons rassemblés sur cette page
Des idées et des ressources pour prier dans sa paroisse pour les prêtres : rosaire, litanie, textes pour l'adoration, etc.
Un document de la congrégation pour le clergé à propos de la maternité spirituelle vis-à-vis de prêtres.
Un autre document sur la maternité spirituelle pour les prêtres : partie 1 et partie 2
Un document sur Marcel Van
Textes des lettres aux prêtres pour le Jeudi Saint de Saint Jean-Paul II
Textes des journées mondiales de prière pour la sainteté des prêtres
« Une chose me frappe beaucoup : j'ai été fait prêtre, à mon tour je "ferai" le Corps de Jésus : par imposition des mains et invocation de l'Esprit. Et c'est un des moments qui me bouleverse le plus à chaque messe : l'épiclèse, soit avant consécration dans le rite latin, soit après dans les rites orientaux. Mais toujours inséparablement des paroles mêmes de Jésus instituant ce Sacrement le soir du Jeudi Saint. Instant saisissant me rappelant chaque fois mon ordination, quand ce même Esprit a été imploré sur moi et que le cardinal me posait les mains sur cette hostie « vivante offrande à la louange de sa Gloire » que je devenais à ce moment-là. A chaque messe, en toute connaissance de cause, au nom de toute l’Eglise, je demande à l’Esprit d’intervenir. Sans lui, impossible de continuer la messe. Et il est si humble qu’il obéit, ne pouvant résister à ce que l’Eglise, par mes pauvres lèvres, ose lui demander. Je touche alors du doigt cette synergie avec l’Esprit, cette bouleversante collaboration. Partenaires inséparables, nous sommes attelés (rite maronite) au même Mystère. L’Esprit ne peut rien sans le pauvre bonhomme que je suis. Et moi, que puis-je donc faire sans lui ? » (Daniel Ange)
« Le prêtre ! Saint Jean Chrysostome le définit : « celui qui fait toucher Dieu ! », Saint Paul VI :« un homme ivre de Dieu, Saint Jean-Paul II : "l'homme de la Trinité". Pour moi il est l'homme de l'essentiel, car le seul qui donne Dieu, rien de moins que Dieu, uniquement Dieu. Dieu tout entier, Dieu dans sa chair humaine. Dieu dans notre condition humaine. Dieu épousant tout de mon humanité. Dieu dans le concret de nos existences humaines. Bref, dans l'Eucharistie. Tous les autres peuvent donner n'importe quoi de beau de grand, de vrai. Seul le prêtre donne Dieu et Dieu en son amour maximum. Dieu, là où il est allé le plus loin dans l'amour, là où il a mis le comble à l'amour. Là où il s'est surpassé dans l'amour : dans l'Eucharistie. (Jn 13,l) Donc le prêtre est celui qui, aujourd'hui, permet à Dieu d'aimer jusqu'au bout de l'amour. De se donner jusqu'au comble du don. De s'offrir jusqu'à en mourir. Il permet à Dieu de livrer sa vie, de transfuser sa gloire, de communiquer son immortalité. Bref, le prêtre est l'homme par qui l'Amour atteint sa plénitude, son maximum d'incandescence. Toute la vie d'un prêtre, c'est d'essayer que ce « par qui » l'amour se donne, devienne peu à peu celui aussi « en qui » cet amour se manifeste, s'incarne, se diffuse. Qu'il devienne, lui aussi, Eucharistie vivante. Que sa chair à lui devienne pain consacré, livré, mangé. Qu'un jour, Jésus, à son tour, puisse dire sur lui : « Celui-ci est mon Corps livre pour vous, puisque d'abord pour Moi. Mon Sang versé pour vous, puisque d'abord pour Moi ! » (Daniel Ange)
« Pour moi le célibat sacerdotal est un des dons les plus merveilleux que le Seigneur ait fait à son Eglise, et qu'il a daigné m'offrir. Je sais bien que notre grande tradition Orientale admet des hommes vivant ensemble ces deux plénitudes que sont le sacerdoce et le mariage (à condition de se marier avant d'être ordonné) et personnellement je connais dans ces Eglises de saints prêtres, aux épouses merveilleusement dévouées. N'empêche que la Tradition latine a donné aux prêtres une formidable promotion, leur accordant le même privilège (en Orient comme en Occident) qu'aux évêques : être exclusivement consacré à Jésus jusqu'à lui offrir tout de notre corps. Elle y a perçu une belle harmonie entre la consécration virginale et la consécration eucharistique. C'est effectivement un charisme, car une grâce-gratuitement donnée - mise au service de tous, de toute l'église. Et seul l'Esprit-Saint peut donner un charisme.
Donc, un évêque ne peut ordonner qui il veut : il doit d'abord vérifier și le Seigneur y a effectivement appelé ce jeune homme. L'évêque est un pauvre. Il doit avoir été précédé par Jésus. Cela met en relief la réalité : le sacerdoce n'est pas une fonction, mais une vocation. Le prêtre ne sera jamais un fonctionnaire, mais un... mystère ! Et l'évêque ne sera jamais un officier qui choisit ses soldats, mais un humble serviteur qui reçoit de l'Esprit-Saint ses enfants et ses frères. » (Daniel Ange)
"Jésus me fait ce cadeau de sa propre virginité à Lui. Comme il l'a fait à Marie et à Joseph, tous les deux vierges, bien qu'époux à cause de Lui : Lui qui le premier renonce à une épouse et à des enfants pour être tout entier livré à son Epouse-Eglise, lui engendrant ses enfants. C'est Lui qui vient continuer en moi son propre célibat. Et c'est Lui en moi qui épouse son Eglise, qui en fait mon épouse bien-aimée. Et je dois être prêt, à mon tour, à livrer ma vie pour qu'elle soit sainte, toute belle, rayonnante de la beauté de son Epoux. Et cela, très concrètement à travers la portion d'Eglise qu'il me confie. Cette consécration ne peut être un bonheur, un épanouissement de ma sexualité masculine que si je la vis dans une relation de tendresse sponsale de mon âme avec mon Jésus. Et mon Jésus là où il est présent physiquement – car mon corps a besoin d'un corps : en son Eucharistie. Elle me force à vivre de manière très concrète cette dimension conjugale de l'Incarnation et donc de l'Eucharistie, si fortement soulignée par les Pères d'Orient. Comme dans le sein de Marie, en mon propre corps et par son propre Corps, il épouse mon humanité en toute son épaisseur charnelle. C'est un « corps à Corps » : sa Chair dans mes cellules, son Sang dans mes veines, afin que son Ame anime mon âme, que son Coeur aime en mon cœur, que son Esprit divinise mon esprit. Après la communion, j'aime murmurer intérieurement : « Jésus, ton Corps en mon corps et mon corps en ton Corps. Ton Cœur en mon coeur et mon coeur en Ton Coeur. Ta Chair en ma chair et ma chair en ta Chair. Mon âme en Ton âme et Ton âme en mon âme. Ton Sang dans mon sang et mon sang dans Ton Sang. Ton Esprit en mon esprit et mon esprit dans Ton Esprit..." " (Daniel Ange)
" Le Sacrement de pénitence, qui revêt une telle importance dans la vie du chrétien, rend présente l’efficacité rédemptrice du Mystère pascal du Christ. Dans le geste de l’absolution, prononcée au nom et pour le compte de l’Eglise, le confesseur devient l’intermédiaire conscient d’un merveilleux événement de grâce. Obéissant avec une docile adhésion au Magistère de l’Eglise, il se fait le ministre de la miséricorde réconfortante de Dieu, met en évidence la réalité du péché et manifeste dans le même temps la puissance rénovatrice et sans mesure de l’amour divin, amour qui redonne la vie. La confession devient ainsi une renaissance spirituelle, qui transforme le pénitent en une nouvelle créature. Seul Dieu peut opérer ce miracle de grâce, et il l’accomplit à travers les paroles et les gestes du prêtre. [...] Combien de personnes en difficulté cherchent le réconfort et la consolation du Christ ! Combien de pénitents trouvent dans la confession la paix et la joie qu’ils recherchaient depuis longtemps ! Comment ne pas reconnaître qu’également à notre époque, marquée par tant de défis religieux et sociaux, ce Sacrement doit être redécouvert et proposé à nouveau ?" (Benoît XVI)
« Quand vous voyez le prêtre, pensez à Notre-Seigneur Jésus-Christ. »
« Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse, et un des plus précieux don de la miséricorde divine. »
« À quoi servirait une maison remplie d’or si vous n’aviez personne pour ouvrir la porte ? Le prêtre a la clef des trésors célestes. C’est lui qui ouvre la porte ; il est l’économe du bon Dieu, l’administrateur de ses biens. »
« Le prêtre n’est pas prêtre pour lui, il est pour vous. »
« Voyez la puissance du prêtre ! La langue du prêtre, d’un morceau de pain, fait un Dieu ! C’est plus que de créer le monde. »
« Allez vous confesser à la Sainte Vierge ou à un ange. Vous absoudront-ils ? Vous donneront-ils le corps et le sang de notre Seigneur ? Non, la Sainte Vierge ne peut pas faire descendre son divin Fils dans l’hostie. Vous auriez deux cents anges là qu’ils ne pourraient vous absoudre. Un prêtre, tant simple qu’il soit, le peut. Il peut vous dire : Allez en paix, je vous pardonne. »
« Oh ! Quelle grande chose que le sacerdoce ! On ne le comprendra bien qu'une fois au Ciel… si on le comprenait sur la terre, on mourrait, non d'effroi mais d'amour ! »
Chers amis, Une fin d’année scolaire est l'occasion de rendre grâce pour le bien reçu et donné, et de continuer à porter ceux qui sont dans la peine, la solitude ou l’épreuve. Votre équipe de prêtres en profite pour vous remercier de votre confiance et votre persévérance dans la foi qui fait notre joie. Vous le savez, le mois de juin représente pour de nombreux prêtres l’occasion de faire mémoire et de rendre grâce pour l’ordination et la confiance que le Seigneur donne à ceux qu’il appelle dans le sacerdoce. L’Evangile de ce dimanche (Lc 9, 51-62) souligne les dispositions nécessaires aux disciples de Jésus : humilité, détachement, zèle missionnaire, écoute du Christ, pauvreté... En cette période estivale, permettez-moi de vous demander de porter dans votre prière le souci des vocations. Durant deux mois, bon nombre d’étudiants vont participer aux Journées Mondiales de la Jeunesse, à de nombreux camps ou activités spirituelles. Demandons au Seigneur que de nombreux jeunes entendent et répondent généreusement à son appel, si tel est le désir de Dieu, afin que nous ayons toujours des prêtres pour célébrer les sacrements, en particulier la messe et la réconciliation, par lesquels le Seigneur ne cesse de nous associer à sa vie divine. Et s’il est possible, que les prêtres gardent toujours le souci de leur propre sanctification personnelle, pour le service de leur peuple. Il suffit d’adresser cette simple prière à Jésus : « Seigneur, donne-nous des prêtres, Seigneur, donne-nous de saints prêtres. » (Éditorial du dimanche 26 juin 2016 - paroisse Saint Bernard - Saint Martin (Fontaine lès Dijon))
"Les prêtres sont liés pour toujours au mystère de la crucifixion. Le prêtre est un homme qui est crucifié avec le Christ ; il célèbre la messe non seulement pour perpétuer, commémorer et actualiser la crucifixion, mais aussi pour vivre sa propre crucifixion ; alors le prêtre est le Christ lui-même. Le saint curé d’Ars a toujours réalisé son sacerdoce enfoui dans la prière et perdu en Dieu. Il était comme un pont qui conduit les hommes au Seigneur. Pour Jean-Marie Vianney, le prêtre est le témoin de la dimension verticale de l’existence ; il met en communication avec Dieu et il répète son message inlassablement, afin qu’il soit entendu dans le grand bruit du monde. Le prêtre possède la puissance divine, qui consiste à faire descendre Dieu et sa Parole parmi les hommes. « Le prêtre. disait-il, est un homme qui tient la place de Dieu, un homme qui est revêtu de tous les pouvoirs de Dieu. » Notre configuration au Christ se réalise par une intense vie de prière, d’adoration et de contemplation silencieuse. Sans la prière, le prêtre prend le risque de tomber dans l’activisme, la superficialité et la mondanité." (Cardinal Sarah)
" La meilleure manière pour que les jeunes répondent à l’appel au sacerdoce, c’est d’avoir une culture familiale empreinte de générosité, d’être libre et bienveillant envers le monde et l’Eglise. Avoir un discours dramatisant sur le monde tout comme une pression anxiogène sur la réussite scolaire rend difficile un don de soi paisible. Regardons le monde comme Dieu le voit sans naïveté mais avec réalisme et confiance. Une culture du murmure envers l’Eglise, manifestée par exemple entre les "bons" prêtres sous-entendant qu’il en existe de moins bons ne valorise pas le ministère de prêtre et ne permet certainement pas à un jeune de se projeter dans un ministère qui semblerait en permanence soumis à l’évaluation. Un amour vrai et inconditionnel de l’Eglise y compris dans ses pauvretés permet d’envisager d’être appelé avec ses propres pauvreté. Une activité envers les plus pauvres et la prière familiale quotidienne permettent aussi de manifester le lien intime entre le don de soi et l'union à Dieu." (Père Matthieu Dupont)
"L’évangéliste Jean nous fait en quelque sorte partager l’émotion éprouvée par les Apôtres lors de la rencontre avec le Christ après sa résurrection. Notre attention s’arrête sur le geste du Maître qui transmet aux disciples craintifs et stupéfaits la mission d’être ministres de la miséricorde divine. Il leur montre ses mains et son côté qui portent les signes de la Passion et leur […] confie le don de « remettre les péchés » (Jn 20,22-23), un don qui naît des blessures de ses mains, de ses pieds et surtout de son côté transpercé. C’est de là qu’une vague de miséricorde se déverse sur l’humanité toute entière." (St Jean-Paul II)
"Si je cherche la source de ma vocation sacerdotale, comment ne pas voir, comme st Jean-Paul II, « qu’elle palpite au Cénacle de Jérusalem » ? C’est du cénacle, au cours du dernier repas de Jésus avec ses disciples, « la nuit où il fut livré », « l’immense nuit des origines », et de cette première célébration eucharistique, que coule la sève qui nourrit toute vocation, celle des apôtres et de leurs successeurs, comme celle de tout homme. Dans la première Eucharistie se trouve ma vocation sacerdotale, et celle de tous les prêtres. Aussi ai-je été mis à part, appelé à servir Dieu et l’Eglise, dès le sein maternel. AZ chacune de mes Eucharistie s quotidiennes, j’entends résonner dans mon cœur les Paroles que Jésus adressait aux apôtres, ce jour mémorable du lavement des pieds, de l’institution du sacerdoce et de l’Eucharistie, comme si ces mots m’étaient adressés à moi-même : « comprenez-vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds les uns aux autres, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. « Je suis certain que cette nuit-là, Jésus pensait aussi à moi et avait déjà sa main sur ma tête."
"Qui dit sécularisation, dit soupçon face à Dieu transcendant et refus viscéral du sacré. Or le prêtre ne se déchiffre qu’à l’intérieur d’une Révélation, il se présente comme un personnage issu « d’en Haut », imprégné de sacré et chargé de délivrer le sacré. Si le prêtre se laisse manger et digérer par ce sécularisme, il en ressort forcément désacralisé, dépouillé du sacral pour être cantonné au « social » :
« Monsieur le prêtre, on vous demande juste d’être un défenseur des valeurs qui permettent de mieux vivre ensemble dans une société pluraliste. Ne sortez pas de ce rôle et tout ira bien pour vous. »
« Il semble incompréhensible qu’une fonction, un rôle ne se fonde pas sur l’accord de la majorité, mais davantage sur la représentation d’un Autre qui communique à un homme son autorité. » (Cardinal Ratzinger).
Dans ces conditions la tentation est grande de passer de cette surnaturelle « autorité de représentation », qui caractérise le sacerdoce catholique, à un « service de coordination de l’accord », bien plus naturel c’est-à-dire à une catégorie compréhensible parce que seulement humaine et, qui plus est, cohérente avec la culture d’aujourd’hui. » (cardinal Ratzinger)"
(extraits de "Prêtre" du père Guibert)
"Pour ôter la vie à un être soit on lui coupe la tête, soit on le dévitalise de l’intérieur. Depuis les années 1950 environ le prêtre a été trempé dans un bain ambiant qui est à l’origine de sa perte d’identité. Non seulement le monde moderne a contribué à cette dévitalisation du prêtre mais l’Eglise elle-même s’est laissée contaminer par ce soupçon, plus exactement certains courants théologiques qui prétendaient promouvoir la pensée de Vatican II alors qu’ils n’en étaient que les fossoyeurs. Sans du tout prétendre à une analyse sociologique approfondie, on peut suggérer plusieurs explications à cette perte d’identité du prêtre. Nous vivons dans une société techniciste, sécularisée et relativiste." (Père Guibert, "Prêtre")
"Bien qu’elle soit sainte par son incorporation au Christ, l’Église ne se lasse pas de faire pénitence: elle reconnaît toujours comme siens, devant Dieu et devant les hommes, ses enfants pécheurs. La constitution Lumen gentium dit à ce sujet: « L’Église, qui comprend des pécheurs en son propre sein, est à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement ». De nombreux cardinaux et évêques ont souhaité un sérieux examen de conscience surtout pour l’Église d’aujourd’hui. Au seuil du nouveau millénaire, les chrétiens doivent se mettre humblement en présence du Seigneur pour s’interroger sur les responsabilités qu’ils ont, eux aussi, dans les maux de notre temps. En effet, à côté de nombreuses lumières, l’époque actuelle présente beaucoup d’ombres." St Jean-Paul II
"Réciproquement les époux dans leur engagement total dans le mariage confirment le prêtre dans le don de lui même à l’Eglise. On comprend alors que cela puisse être une grande joie pour un prêtre de célébrer un mariage car ce mariage en même temps qu’il donne naissance à une « église domestique » rappelle sa propre consécration nuptiale de prêtre-époux envers l’Eglise –épouse. Le prêtre conformé au Christ-époux de l’Eglise doit les former et les préparer au don nuptial d’eux-mêmes que son sacerdoce incarne et révèle." (Yves Semen)
"Dans l’Eglise catholique ce sont les époux qui sont considérés comme les ministres du sacrement de mariage qu’ils se confèrent en présence du prêtre, témoin officiel de l’Eglise. Mais si le prêtre est témoin ce n’est pas à comprendre d’abord ni seulement dans un sens juridique : c’est parce qu’il représente les époux devant le Christ –époux. Les époux par leur engagement dans le mariage fondent une famille qui a vocation à être une ecclesiola , une « petite Eglise », dans le cadre de la grande Eglise, épouse du Christ. Il est donc convenable que le prêtre qui est configuré au Christ-époux par le sacrement de l’ordre assiste comme représentant du Christ à cette constitution de cette « petite épouse du Christ » qu’est la famille, fruit du don mutuel des époux." (Yves Semen)
"Lorsqu’il célèbre sa messe le prêtre s’offre lui-même avec le Christ pour l’Eglise dans une offrande nuptiale de lui-même. Lorsqu’il prononce sur le pain et le vin les paroles de Jésus pour en faire son corps et son sang, c’est aussi son corps de prêtre, son sang de prêtre, sa vie de prêtre qu’il offre avec Jésus-époux pour l’Eglise-épouse. Et c’est alors un don nuptial de lui-même que le prêtre fait à l’Eglise, asssocié au don nuptial du Christ-époux à l’Eglise-épouse et ce don prend une dimension quasi charnelle. Le célibat sacerdotal se révèle ainsi, non pas une négation de la valeur du mariage mais le plein accomplissement de sa signification. Le chapitre 5 de l’épître aux Ephésiens, qui révèle la nature nuptiale du lien du Christ avec l’Eglise contient donc une doctrine qui s’applique à la fois au mariage et au célibat sacerdotal." (Yves Semen)
« Le prêtre est consacré au service de l’Eglise et configuré au Christ, « Tête de l’Eglise dans sa triple fonction de prêtre, prophète et roi », mais il l’est aussi au Christ en tant qu’époux de l’Eglise. Et on tient là la raison la plus profonde du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine. []Si le Christ est entièrement donné à l’Eglise comme l’époux à l’épouse, le prêtre qui, par le sacrement de l’ordre devient un « alter christus » - un autre Christ- est appelé à se donner de la même manière c’est-à-dire de manière nuptiale ou « sponsale », et donc exclusive à l’Eglise. L’Eglise devient ainsi également en quelque sorte l’épouse du prêtre, et c’est cette épouse qu’il régénère et purifie par le ministère de la miséricorde, de cette épouse dont il prend soin en l’enseignant et l’exhortant, cette épouse qu’il nourrit chaque jour de l’Eucharistie . » (Yves Semen)
Objections :
1. Il ne le semble pas : l’ordre en effet comporte une sujétion et une supériorité. Mais la sujétion paraît incompatible avec la liberté à laquelle nous avons été appelés par le Christ.
2. Celui qui est ordonné devient le supérieur d’un autre. Mais dans l’Église, chacun doit, selon S. Paul, s’estimer inférieur aux autres, "les jugeant supérieurs à lui".
Cependant :
Il est dit dans l’épître aux Romains : "Ce qui vient de Dieu est ordonné" Mais l’Eglise est de Dieu : il l’a édifiée par son sang. Il doit donc y avoir un ordre dans l’Eglise.
Solutions :
1. La sujétion de l’esclavage est assurément incompatible avec la liberté ; elle se réalise lorsque celui qui commande utilise ses subordonnés à son profit. Et ce n’est pas cette soumission qu’exige l’ordre : le chef doit chercher le salut de ses subordonnés, non son intérêt propre.
2. Chacun doit se croire inférieur aux autres en mérite, mais non de par la charge qu’il exerce : les ordres sont comme des charges.
"Les prêtres ne peuvent arriver en cette vie à une plus grande dignité. Ils sont mes « oints », Je les appelle mes « christs », parce que je les ai chargés de me donner à vous, et Je les ai mis comme des fleurs odoriférantes dans le corps mystiques de la Sainte Eglise. Cette dignité, l’ange ne l’a pas, et Je l’ai donnée à l’homme, à ceux que J’ai élus pour mes ministres, et ceux-là Je les ai placés comme des anges, et ils doivent être des anges terrestres en cette vie, c’est pourquoi ils doivent être comme des anges. " (Ste Catherine de Sienne)
" Dans l’Eglise le sacerdoce commun (baptismal) et le sacerdoce ministériel sont comme les deux ailes d’une colombe : en sectionner une sous prétexte de jalousie c’est condamner le bel oiseau à ne plus jamais voler et finalement à mourir. " (Père Guibert)
« Si donc être avec vous comme racheté m’apporte plus de joie que d’être placé à votre tête, en suivant le commandement du Seigneur, je tâcherai de vous servir avec le plus grand dévouement pour ne pas être ingrat envers Celui qui m’a racheté au prix de m’avoir fait votre serviteur. » (St Augustin, évêque d’Hippone)
Il ne faut ni confondre ni opposer ces deux sacerdoces, comme si l’un offrait d’emblée une sainteté plus grande que l‘autre. Le sacerdoce des laïcs ne peut exister sans celui du prêtre car le baptisé ne peut vivre pleinement de Dieu que par le sacerdoce du prêtre, à travers les sacrements et l’annonce de la Parole. A l’inverse, le prêtre n’existe que pour la gloire de Dieu et le salut de ses frères. La mission d’un prêtre repose donc essentiellement sur un « pour vous » , qui s’enracine lui-même dans le « pour nous les hommes et pour notre salut » du Christ. (Père Guibert)
Le sacerdoce du Christ est aussi d’être médiateur entre Dieu et les hommes. Pleinement Dieu et pleinement homme il peut nous sauver. Pour prolonger cette médiation, source de salut, Jésus a choisi ses premiers prêtres, les apôtres, qui transmirent à leurs successeurs la charge de représenter visiblement le Christ Sauveur sur la terre et de donner la vie du Ressuscité. L’ordination configure comme Tête et Pasteur pour vivre et agir , dans la force de l’Esprit-Saint pour le service de l’Eglise et pour le salut du monde. (Père Guibert)
Jésus est venu dans le monde pour nous faire vivre de sa propre Vie dont l’essence est d’être offrande parfaite au Père et don d’amour aux hommes. Celui qui est revêtu du sacerdoce baptismal est appelé à faire de sa vie un « je t’aime », à devenir de plus en plus dans le Christ, à travers tous les actes du quotidien, une offrande parfaite d’amour. (Père Guibert)
Il s’agit d’une différence d’ «essence » : Il faut repartir du Christ Grand-Prêtre car il est la source unique de compréhension de ces deux sacerdoces. Dieu, qui a tant aimé le monde, a envoyé son propre Fils pour faire des hommes ses fils adoptifs. Pour cette mission de salut, le Christ a été constitué « Grand-Prêtre ». Son sacerdoce unique comporte une double dimension : offrande parfaite d’amour au Père (sacerdoce commun) et médiation unique entre Dieu et les hommes (sacerdoce ministériel). (Père Guibert)