Dieu nous sauve par la mort et la résurrection de son Fils sans aucun mérite de notre part. Qu'avons-nous que nous n'ayons reçu? Cependant, dans son amour, le Christ nous donne de participer à son oeuvre de miséricorde (cf. Col 1, 24). C'est pourquoi nos peines et nos joies peuvent être offertes à Dieu pour une intention. Choisir de faire un effort personnel pour soutenir le sacerdoce, c'est manifester concrètement son engagement de vouloir répandre l'amour de Dieu sur les prêtres et les séminaires.
À quel effort s'engager? Chacun choisira librement ce qui lui semblera le meilleur. Le mérite d'une oeuvre ne tient pas tant à ce qu'elle nous coûte qu'à l'amour avec lequel nous la faisons! À titre d'exemple, on pourra s'engager à prier une partie de la liturgie des heures (laudes, vêpres ou complies), notamment à l'intention des prêtres qui ont des difficultés à dire le bréviaire. On peut aussi se priver de quelque chose, ramasser comme Thérèse de Lisieux une épingle par amour, etc.
Nous le savons bien, la souffrance n'épargne personne. Elle peut-être source de scandale : pourquoi moi? pourquoi Dieu la permet-il? Jésus n'est pas venu rédiger un grand livre pour expliquer la souffrance, mais il l'a prise sur lui en mourant sur une croix à cause de nos péchés. Dieu ne veut pas la souffrance. Grâce au Christ, elle ne se réduit plus à un non-sens : elle peut être offerte à Dieu pour le monde en union avec la Croix de Jésus. C'est par les souffrances de la Croix que le Christ a sauvé tous les hommes, et dans ses souffrances, les nôtres peuvent prendre la même dimension de rédemption du monde. Saint Paul explique : « Maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église. » (Col 1, 24).
De nombreuses personnes de fait de la vieillesse ou de la maladie physique ou psychique ne peuvent plus aller à la messe ou se réunir à l'église. Sur leur lit d'hôpital, c'est le combat contre le mal et la douleur qui pèse sur leurs journées. Mais unies à la Croix du Christ, ces souffrances ne sont pas stériles! Au contraire, en offrant leurs souffrances pour les prêtres par exemple, ce sont des flots puissants de grâces qui se déverseront sur eux.
On pourra approfondir ce mystère en découvrant la maternité spirituelle : voici deux documents qui rassemblent de magnifiques témoignages sur le sujet:
- Un document de la congrégation pour le clergé.
- Un autre document sur la maternité spirituelle pour les prêtres en deux parties : partie 1 et partie 2.
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Voir aussi : Communier le jeudi ; des actions concrètes