Sainte Thérèse d'Avila
Présentation
Née le 28 mars 1515 à Avila en Espagne, Thérèse est entrée à 20 ans au Carmel. Dès le début de sa vie religieuse, la Madre a eu le souci du sacerdoce. Pendant qu'elle se faisait soigner en dehors de son monastère, elle a notamment sorti un prêtre d'une relation coupable avec une femme (Vie, chap. 5). Elle a surtout fondé ses monastères du Carmel réformé afin de soutenir par la prière les pasteurs de l'Eglise, alors confrontés à la montée du protestantisme.
Soutenir les prêtres par la prière et le sacrifice fut le premier motif de ses fondations. Elle écrit à ses soeurs : "Nous nous mettrions toutes en prière
pour les défenseurs de l’Eglise, pour les prédicateurs et les savants qui la soutiennent, et nous aiderions dans la mesure de nos forces ce Seigneur de mon âme" (Chemin de la Perfection, chap. 1). Elle meurt dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582, à 67 ans, après avoir fondé une vingtaine de monastères.
Quelques extraits
Du Chemin de la Perfection
"O mes soeurs dans le Christ ! aidez-moi à l’en supplier, c’est dans ce but que le Seigneur nous a réunies ici ; c’est là votre vocation ; ce sont là vos affaires ; là doivent tendre vos désirs ; ici sont vos larmes ; voilà l’objet de vos demandes ; non, mes soeurs, vous n’êtes pas ici pour vous occuper des affaires du monde […]. Le monde est en feu, on veut pour ainsi dire condamner à nouveau le Christ, on lève contre lui mille faux témoignages, on veut détruire son Église, et nous perdrions notre temps à présenter à Dieu des demandes qui, si elles venaient à être exaucées, feraient qu’il y ait une âme de moins au ciel ?
[Voici le] but principal pour lequel Notre-Seigneur nous a réunies dans cette maison.
[...] Travaillons à être telles que nos prières puissent aider ces serviteurs de Dieu [les prédicateurs et les théologiens]. […] Pensez-vous, mes filles, qu'il faille peu de vertu pour traiter avec le monde, vivre au milieu du monde, s'occuper des affaires du monde, s'adapter, ainsi que je l'ai dit, à la conversation du monde, et demeurer intérieurement étranger au monde, ennemi du monde, se conduire comme si l'on vivait au fond d'un désert, enfin pour être des anges bien plus que des hommes ! […]
N'allez donc pas croire que ces hommes dont nous parlons n'aient besoin que d'un faible secours de Dieu pour soutenir la lutte redoutable dans laquelle ils sont engagés ; une grâce abondante, au contraire, leur est nécessaire.
[…] Si, pour atteindre ce but, nous pouvons quelque chose auprès de Dieu, combattons, pour lui, toutes cloîtrées que nous sommes ; et je trouverai fort bien employées toutes les épreuves que j'ai endurées pour fonder cette petite retraite, où j'ai voulu que l'on gardât aussi dans toute sa perfection primitive la règle de Notre Dame et Souveraine" (Chemin de la Perfection, chap. 3).
A propos d'un prêtre religieux dominicain pour lequel elle priait :
"Je me souviens que je conjurai d'abord le Seigneur avec des larmes abondantes d'enchaîner
cette âme tout entière à son service. Je la savais vertueuse, il est vrai, mais cela ne me
suffisait pas; je la voulais parfaite. J'ajoutai ensuite ces paroles: “Seigneur, vous ne pouvez
me refuser cette grâce; considérez que c'est un bon sujet pour être de nos amis”." (Vie, chap. 34)
Des Constitutions actuelles des carmélites:
"Si donc leurs prières, leurs sacrifices et leur vie ne sont pas pour servir l’Eglise, elles n’atteignent pas le but pour lequel Dieu les a réunies." (Constitutions n°5)
"Cette communion avec l’Eglise particulière se manifeste
dans l’estime et l’obéissance filiale envers l’Evêque ;
dans la sollicitude pour les problèmes et les projets du diocèse ;
et dans la prière pour tous ses membres, spécialement pour les Prêtres.
Selon le style du Carmel thérésien, les sœurs offrent à tous un accueil fraternel
et un témoignage joyeux de leur vie, en répandant l’amour pour la prière." (Constitutions n°128)
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