La semaine dernière était célébrée la mémoire d’un prêtre carme français du XXe siècle, béatifié récemment : le père Marie-Eugène. Le 4 février était même le centenaire de son ordination sacerdotale. Il est notamment connu pour avoir écrit le livre « Je veux voir Dieu ». Il a aussi prêché des retraites à des prêtres à Notre-Dame de Vie (Venasque). Voici un extrait de la retraite de 1966 où il aborde la question des difficultés dans le ministère :
« Si nous sommes véritablement prêtres, nous serons, comme le Christ Jésus, des agneaux qui portent le péché du monde. Cette perspective ne doit pas être exclue et il me semble qu’elle est normale, dans la vie du prêtre qui est un autre Christ. Quels péchés ? Tous les péchés, je ne dis pas les uns après les autres, mais enfin tous les péchés : péché du sens, péché de la sexualité, en sentant douloureusement la tentation, en souffrant de ce péché que nous voyons et avec lequel nous prenons des contacts intimes au confessionnal ; en souffrant de l’athéisme des gens et de leur indifférence. Tout le monde ne porte pas tous les péchés mais il est presque normal, si nous sommes fidèles, qu’ils viennent s’inscrire dans notre vie, plus spécialement tel péché qui se rattache la plupart du temps à une tendance plus vive et qui semble ressusciter à cette heure ; péché de l’intelligence, que sais-je ?… qui prend des formes spécialement douloureuses. Regardez sainte Thérèse de l’Enfant Jésus avec ses tentations contre la foi ! Elle même en avait vu le sens : je mange le pain noir des pécheurs, disait-elle, le pain noir de l’athéisme moderne (cf. Ms C, 6). Si son Histoire d’une Âme est si lumineuse et a donné tant de lumière à tant de monde, aux intellectuels comme aux autres, c’est en partie parce qu’elle avait mangé ce pain noir des pécheurs. » (suite sur notre site : https://mariemeredespretres.org/pere-marie-eugene.php)
Une invitation pour nous à prier pour les prêtres qui portent douloureusement les difficultés de notre époque !