Parmi les causes du mal-être des prêtres occidentaux figure en bonne place la pastorale sacramentelle actuelle : beaucoup de gens demandent pour un baptême ou un mariage une « prestation de service » du prêtre qui ne doit surtout pas trop parler de Jésus, alors qu’il célèbre un sacrement qui suppose la foi et l’engagement chrétien de ceux qui le demandent… Nombreux sont les prêtres (mais aussi les laïcs impliqués!) qui se sentent piégés par l’hypocrisie du fonctionnement actuel : pour rester « accueillant » et ne refuser personne, on pousse les gens à mentir lors des célébrations quand le rituel demande de proclamer le credo alors qu’ils affirment en privé ne croire en rien, ou de s’engager à éduquer l’enfant dans la foi alors qu’ils refusent que le grand frère aille au catéchisme…
Heureusement, les choses commencent à bouger. J’ai eu la chance de participer récemment à une rencontre de prêtres qui avait pour but de permettre à chacun de partager sa souffrance sur ce point, et de réfléchir à des possibilités de changement. A la suite du père James Mallon, prêtre canadien qui a réussi à opérer dans sa paroisse une « conversion pastorale« , quelques curés tentent des choses. Non pas pour repousser les personnes, mais pour les aider à rencontrer Jésus qui les aime et qui voudrait transformer leur vie!
Mais comme partout, le poids des habitudes – même celles qui font souffrir – est énorme, et la résistance au changement tenace. C’est pour cela que je vous invite à porter cet immense chantier dans votre prière!