Jeûner pour les prêtres

Nous connaissons les trois piliers de l’effort de conversion du Carême : la prière, le partage et la pénitence. Une des expressions de cette dernière est le jeûne. L’Eglise nous demande de jeûner (sous réserve de santé) le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, et de nous abstenir de viande tous les vendredis de l’année. Action spirituelle présente dans toutes les religions, le jeûne est vécu aussi par le Christ (cf. les 40 jours au désert) qui nous invite à l’imiter :  « Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront.” » (Lc 5, 35)  

Nous ne sommes pas de purs esprits : nous avons un corps. Plus encore, il existe un lien tout particulier entre le corps et l’âme (lorsqu’il n’y en a plus, c’est la mort!). Par la volonté, nous pouvons dépasser la douleur physique pour tendre vers un objectif ; inversement, si nous sommes trop fatigués, nous n’arrivons plus à réfléchir. Le Christ affirme la puissance spirituelle du jeûne. A ses apôtres qui demandent pourquoi leur exorcisme n’a pas réussi à chasser un démon, Jésus répond : « Cette espèce de démon ne sort que par le jeûne et la prière » (Mt 17, 21, verset malheureusement supprimé par certaines traductions)  

Alors en ce Carême, sachons jeûner, selon nos capacités, pour les prêtres. Bien des démons peuvent les assaillir: ayons confiance que notre jeûne, accompagné de prière et d’humilité, sera puissant!