Ce mercredi nous sommes entrés en Carême. Un temps de conversion pour nous préparer à la passion, la mort et la résurrection de Jésus notre Sauveur. Nous le contemplons crucifié, parce que c’est sur la Croix qu’il expie nos péchés, qu’il souffre avec nous et pour nous, et aussi qu’il nous montre son amour infini… Son Coeur transpercé en est le signe éclatant. Mais aussi sa Sainte Face : nous le savons bien, le visage est le lieu par excellence d’expression de nous-mêmes.
Sainte Thérèse de Lisieux avait ajouté à son nom de religieuse de la Sainte Face (devenant Sr Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face) lors de la terrible maladie de son père pris par des crises de folie. Elle voyait dans le visage de Jésus souffrant une image de son père malade : Jésus a pris sur lui nos souffrances, et en offrant les nôtres en union avec les siennes, nous participons à son oeuvre de salut des hommes.
Thérèse n’est pas la seule a être touchée par la Sainte Face. Une bienheureuse, peu connue en France (merci à Carmen de me l’avoir fait découvrir!), Mère Maria Pierina De Micheli, religieuse des Filles de l’Immaculée Conception de Buenos Aires (1890-1945), a reçu du Seigneur la demande de développer cette dévotion, notamment en diffusant une médaille : « En contemplant Ma Face, les âmes participeront à Mes peines, elles ressentiront le besoin d’aimer et de réparer. N’est-ce pas celle-ci la vraie dévotion à Mon Coeur ? ». Jésus demande encore :« Offre sans cesse à mon Père Éternel Ma Sainte Face. Cette offrande obtiendra le salut et la sanctification de beaucoup d’âmes. Et si tu l’offres pour mes Prêtres, des merveilles s’accompliront. ».
Alors en ce Carême, prenons le temps de regarder Jésus dans sa Face (par exemple celle du Saint-Suaire) : « Regarde Jésus dans sa Face… Là, tu verras comme il nous aime » nous dit Thérèse (Lettre 87) Et faisons-le pour les prêtres : aussi bien pour ceux qui souffrent avec Lui, que pour ceux qui comme Judas, le trahissent par un baiser…