Avec 5 pains et 2 poissons

Dans la magnifique homélie de Mgr Christian Delarbre, que vous pouvez retrouver en entier sur : 

https://www.catho-aixarles.fr/diocese/monseigneur-christian-delarbre/homelies/60746-homelie-de-mgr-delarbre-22-juin-2025-ordinations-presbyterales/ ,

nous voici encouragés à prier pour que les prêtres se réjouissent de toutes les misères qu’ils vont rencontrer et pour qu’ils arrivent à se donner totalement :

« La faim, la soif, le manque de ces foules que vous rencontrerez sont une grâce. Car pour donner à manger, il faut rencontrer des affamés. Cette foule sur le bord du lac était affamée de la parole du Seigneur, affamée du salut et de la miséricorde, affamée de l’amour de Jésus. Rendez grâce à Dieu mes amis, à chaque fois qu’il mettra sur votre chemin de ces affamés, de ces chercheurs de routes dans le désert, de ces guetteurs du matin dans la nuit ! Mes frères, priez Dieu de vous entourer d’affamés et non de repus, de pécheurs et non de justes, de pauvres et non de riches, de brebis égarées et non de moutons encagés. « 

 « Le Seigneur ne vous demande pas d’aller acheter aux marchands de quoi faire manger la foule, mais juste de donner ce que vous avez. Comme les cinq pains et les deux poissons. C’est peu et c’est énorme. C’est peu car qu’est-ce qu’une vie d’homme devant les foules affamées de ce monde ? C’est énorme, car il te demande tout ce que tu as et rien de moins. Et il te le prendra. Jour après jour, année après année. Mais il bénira ce rien et ce tout, il le donnera en partage, il le multipliera en Eucharistie. Tu résisteras souvent. Mais tu te souviendras qu’aujourd’hui, tu as déjà tout donné. Souvent tu chercheras à reprendre ce que tu as donné. Par petits morceaux. Un petit peu ici, un petit peu là. Tu te souviendras alors que ce n’est déjà plus à toi. A ce compte, les fatigues, les soucis, les tribulations diverses, les détachements, les insultes, les déceptions, tout cela est grâce pour celui qui a tout donné. C’est le moyen de ressentir dans sa chair que oui, tu donnes ce que tu as, tes cinq pains, tes deux poissons. Que pour de vrai tu passes du désir de donner à vraiment donner. Alors, tu sais que tu aimes. Et quelle joie de savoir que le Seigneur prend ce que tu lui as donné et le multiplie en grâce. «