Il y a déjà des éléments sur notre site ( http://ndsacerdoce.org/communion-jeudi.php et : http://ndsacerdoce.org/offrir.php , que je voudrais prolonger à partir du Concile Vatican II.
Que font au juste les prêtres et les fidèles pendant la messe? Il y a une chose qu’ils font ensemble, et une autre de façon différente.
– Ce qu’ils font ensemble, c’est d’offrir le Christ au Père. Jésus est venu pour nous donner le salut, et il nous l’a donné en s’offrant lui-même en victime sur la Croix. La messe est l’actualisation de ce grand mystère de foi: « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus; nous célébrons ta résurrection; nous attendons ta venue dans la gloire ». Le Christ nous permet – quelle grâce ! – de nous associer à cette offrande en nous offrant nous-mêmes (ce sont nos efforts, et toute notre vie), et en offrant Jésus. Jésus nous appartient! C’est ce qu’exprime le Concile Vatican II:
Les baptisés, « participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, offrent à Dieu la victime divine [Jésus] et s’offrent eux-mêmes avec elle » (Lumen Gentium 11).
« [que les fidèles,] offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi ensemble avec lui, apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement Dieu soit en tous » (Sacrosanctum Concilium 48).
Nos efforts ne sont peut-être pas grand chose, mais pris dans les mérites infinis de la Passion du Christ, ils acquièrent une grande valeur! Et c’est cela que nous voulons donner aux prêtres et aux séminaristes pour lesquels nous communions.
– Ce qui distingue les prêtres des laïcs, c’est la consécration. Seuls les prêtres ont reçu du Seigneur ce mystère de service pour tous les baptisés de pouvoir consacrer le pain et le vin en Corps et Sang de Jésus. Mais les fidèles ont aussi quelque chose à consacrer: le monde!
« Toutes leurs activités [des laïcs], leurs prières et leurs entreprises apostoliques, leur vie conjugale et familiale, leurs labeurs quotidiens, leurs détentes d’esprit et de corps, s’ils sont vécus dans l’Esprit de Dieu, et même les épreuves de la vie, pourvu qu’elles soient patiemment supportées, tout cela devient « offrandes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1P 2,5) ; et dans la célébration eucharistique ces offrandes rejoignent l’oblation [=offrande] du Corps du Seigneur pour être offertes en toute piété au Père. C’est ainsi que les laïcs consacrent à Dieu le monde lui-même, rendant partout à Dieu dans la sainteté de leur vie un culte d’adoration » (Lumen Gentium 34).
Réjouissons-nous de pouvoir offrir « quelque chose » à Dieu : tout ce qui fait notre vie et Jésus lui-même! Le monde ainsi consacré, symboliquement le pain de l’offertoire « fruit de la terre et du travail des hommes », est lui même consacré par les prêtres pour devenir le Corps du Seigneur…