Bienheureux père Édouard Poppe

Ce lundi 10 juin, nous avons fêté un prêtre belge bienheureux, l’abbé Édouard Poppe.

Il est né le 18 décembre 1890 en Flandre dans une modeste famille de boulangers qui eurent onze enfants : trois mourront en bas âge, deux fils deviendront prêtres, et trois filles religieuses.

En 1907, son père meurt. Edouard, qui est l’aîné, songe à arrêter ses études – il a déjà exprimé son désir de devenir prêtre – pour aider financièrement sa famille alors très fragilisée. Mais la fratrie le soutient dans sa vocation. 

Après deux années éprouvantes de service militaire (1910-1912), il peut enfin entrer au grand séminaire. Mais survient alors la première guerre mondiale où il vit bien des péripéties. Finalement, il est ordonné prêtre le 1er mai 1916.

Sa première nomination – en pleine guerre – fut d’être vicaire à la paroisse Sainte-Colette, dans un quartier ouvrier de Gand. Édouard mit toute sa foi et son enthousiasme à soulager les pauvres, les mourants. Il s’occupa aussi activement de l’éducation religieuse des enfants. Il prit conscience alors de la déchristianisation grandissante des populations qui l’entouraient.  Mais les relations sont difficiles avec son curé qui lui interdit de continuer à avoir de telles fréquentations.

Avec le patronage des garçons dont il est l’aumônier, il conçoit cependant une « association d’enfants qui aiment Jésus et veulent se sanctifier et en donnant le bon exemple », en comptant sur la grâce de l’Eucharistie. La « Croisade Eucharistique » était née, qui s’est répandue ensuite dans le monde entier.

Mais en juillet 1917, il est épuisé – pourrait-on parler de « burn-out »? – et il doit prendre un repos complet chez des religieuses. Après un bref retour dans sa paroisse, il est affecté à un ministère plus adapté à ses forces qui restent extrêmement fragiles : il sera recteur de la communauté des religieuses de Saint Vincent de Paul en zone rurale, à Moerzeke, de 1918 à 1922. Enfin, il est nommé directeur spirituel pour les prêtres qui effectuent leur service militaire.

Il meurt le matin du 10 juin 1924, les yeux fixés sur l’image du Sacré-Cœur, âgé de 34 ans. Il a été déclaré bienheureux par Jean-Paul II en 1999.

Voici deux citations de lui : 

« Plutôt mourir que servir Dieu à moitié! »

« Je n’ai jamais demandé au Seigneur de vivre vieux, mais seulement que les hommes l’aiment et que les prêtres se sanctifient. »

Voici l’oraison de sa fête le 10 juin :

Seigneur Dieu, le bienheureux Édouard, ton prêtre, s’est totalement donné à toi; de toutes ses forces, il a cherché à répondre, jusque dans les plus petites choses, à ta sainte volonté, qui lui était si chère; nous t’en prions : allume en nous le feu de ton amour, afin que nous aussi annoncions l’Évangile avec enthousiasme en ce temps qui est le nôtre, et, confiants dans le secours de la Vierge Marie, que nous prenions à coeur de travailler à l’éducation de la foi de ton peuple. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

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